Voilà ma méthode pour réaliser des podcasts. Elle est issue de mes recherches sur le sujet et quelques tentatives. En trois étapes, je ne pense pas être original sur la démarche globale, mais plutôt sur les choix faits dans ces étapes.
Acquisition du son
Un dictaphone numérique Philips VOICETRACKER 600 qui enregistre en mp3 (Mono, 22050 Hz à 64kb/s) ; estimation du rapport temps poids : 2 minutes = 1 Mo.
Les 512 Mo embarqués conviennent à mes besoins. Un port mini-usb permet de transférer les fichier mp3 sur l'ordinateur.Un microphone cheap de chez itworks (8 € !)
Un microphone Sony stéréo d'occasion sur eBay (inutile pour le dictaphone qui est mono).
Il est aussi possible de réaliser l'acquisition à partir d'un pc portable équipé d'un logiciel de capture mais de nombreuses perturbations électriques internes viennent brouiller l'enregistrement (bruit du disque dur, écran, et même processeur).
Je n'ai pas retenu non plus la solution carte son externe (sur port USB). Même si on élimine le problème des perturbations électroniques, il est toujours nécessaire d'avoir son ordinateur allumé, ce qui est moins compatible avec un usage nomade.
J'obtiens finalement un bon son avec le micro intégré dans le dictaphone. Le micro sur pied permet juste de s'approcher de la discussion si possible. Quant au micro Sony stéréo, il fonctionne mais pas de différence majeure avec le micro intégré.
Montage
Pour un montage simple (sans mixage), je conseille :
mp3DirectCut : un freeware qui supporte le découpage de la piste sonore (élimination des temps morts) et surtout l'application d'un gain sur la piste ce qui permet d'augmenter le volume- très utile en cas de prise de son un peu faible. Ce logiciel est dit “lossless”, c'est-à-dire sans perte de qualité, il ne ré-encode pas la piste mp3. On obtient donc un fichier mp3 d'une taille égale après modification.
Pour un montage plus sophistiqué, je me suis orienté vers le fameux :
audacity : un logiciel libre qui permet de travailler une bande son. On peut faire la même chose que le précédent mais avec une perte de qualité à l'arrivée puisqu'il y a une phase de ré-encodage à l'enregistrement. En contrepartie, on peut par exemple mixer une musique avec les paroles.
Mise en ligne
Le couple gagnant : internet archive et feedburner.
- Internet archive est une organisation à but non lucratif qui souhaite lutter contre l'aspect
éphémère d'internet en proposant d'héberger du contenu. Vous lui apportez de la richesse et lui vous héberge
gratuitement, un bon deal, non ?
Après avoir créé un compte (avec un openid par exemple), vous avez accès à une belle - interface d'upload pour envoyer votre fichier (utiliser l'interface Ajax en beta, elle est plus efficace pour les
- fichiers volumineux). Ensuite, une page dédiée permet de centraliser les méta-données générées par l'envoi du fichier.
- Un flux RSS doit être mis en ligne. Moi, je le fais “à la main” pour y ajouter la pièce jointe (en fait, le lien vers le fichier MP3 hébergé par internet archive).
<?xml version="1.0" encoding="UTF-8"?> <rss version="2.0" xmlns:atom="http://www.w3.org/2005/Atom"> <channel> <title>{titre}</title> <link>{home page}</link> <description>{description}</description> <atom:link href="{lien vers le flux}" rel="self" type="application/rss+xml" /> <item> <title>{titre de l'épisode}</title> <link>{lien de l'épisode}</link> <description> {du html avec caractères échapés} </description> <strong><enclosure url="{l'URL du fichier sonore}" length="{la taille en octets}" type="audio/mpeg"/></strong> <guid>{un identifiant unique, pourquoi pas l'url de l'épisode}</guid> </item> {d'autres item...} </channel> </rss>
Il est possible de gérer l'upload et l'intégration RSS directement dans un blog, mais c'est pour ceux qui ont de la lace sur leur blog.
- Je n'ai plus ensuite qu'à enregistrer ce flux chez feedburner sans oublier de préciser qu'il s'agit d'un podcast pour obtenir les statistiques de téléchargement.
Conclusion
A moindre frais, avec un dictaphone numérique et son micro intégré, un mixage simple pour améliorer la prise de son en post-production sans perte de qualité et moyennant une mise en ligne légèrement fastidieuse, on peut créer des podcasts sans trop y passer de temps. C'est pour l'instant la méthode qui me garantit à la fois : de la mobilité lors de l'acquisition, des fichiers sonores pas trop longs à télécharger et une qualité satisfaisante à l'écoute.